En situation de crise, la communication interne est essentielle

Quand une entreprise est en difficulté, elle se doit d’informer, de communiquer en interne et d’associer les salariés au plan de retournement à mettre en place. Pourquoi, quand et comment se servir de la communication interne ?

La communication interne est une priorité pour l’entreprise

Maintenir le lien de confiance

Avec l’accès aux réseaux sociaux, l’information est devenue incontrôlable. Inutile alors de dissimuler une situation de crise, les salariés entendront des échos, parfois déformés, via les medias, ou même par des clients ou des fournisseurs. Le silence est donc contre-productif. Il risque de provoquer des inquiétudes, parfois attisées par les instances du personnel, et de rendre les relations entre la direction et les collaborateurs plus difficiles.
En informant les salariés dès le début, les dirigeants pourront réduire les rumeurs et fausses nouvelles et maintenir le lien de confiance en interne.

S’appuyer sur les collaborateurs pour passer le cap

Quand l’entreprise va mal, les salariés sont les premiers concernés. Il est primordial que les dirigeants expliquent clairement la situation, chiffres à l’appui, qu’ils montrent qu’ils ont analysé les problèmes et qu’ils recherchent activement des solutions. La clarté et le respect des personnes et de leur travail contribueront à mobiliser les collaborateurs autour des objectifs futurs.

Gérer le rationnel et l’émotionnel

En parallèle à la recherche de solutions pragmatiques, l’entreprise doit accompagner les équipes, en répondant aux peurs légitimes. Les salariés ont leur propre ressenti de ce qui se passe sur le terrain et le discours des dirigeants ne peut être en décalage avec les réalités. Il se voudra le plus objectif possible, ni alarmiste ni optimiste, tant que des décisions concrètes n’ont pas été arrêtées.

Au fur et à mesure de l’avancée de ses travaux, l’entreprise peut, dans la mesure du possible, adapter sa communication pour répondre aux préoccupations des différents groupes (salariés du siège, commerciaux, techniciens…). Pour cela, elle peut s’appuyer sur les managers qui relayeront les informations et les orientations dans les différents services. Ils auront un rôle de relais, mais seront aussi en charge de la mise en œuvre des plans d’action, en donnant l’envie aux salariés de s’impliquer et de jouer avec la force du collectif pour sortir de l’impasse.

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Un moment important pour souder les équipes

Un plan de retournement, c’est une remise à plat et des bouleversements à tous les niveaux de l’entreprise. Les peurs peuvent exacerber l’esprit de compétition et les jalousies. Le manager doit œuvrer pour maintenir la cohésion dans son équipe et fédérer les collaborateurs autour d’un but commun. Dans cette période où la stratégie globale n’est pas clairement définie, quelques attitudes et actions pourront l’aider à maintenir la motivation :

• être disponible et attentif aux inquiétudes des uns et des autres, reconnaître leurs difficultés, même s’il n’a pas toutes les réponses,
• donner des priorités et des missions précises sur le court terme, en se concentrant sur les expertises individuelles et collectives qui permettront de les réaliser,
• ranimer le plaisir de travailler en s’intéressant aux efforts et à la bonne volonté de chacun,
• piloter régulièrement et de manière positive : points d’étapes, chiffres, suppression progressive des dysfonctionnements…
• marquer chaque réussite de l’équipe,
• réveiller la culture d’entreprise et ouvrir des horizons, en encourageant la recherche d’idées nouvelles pour améliorer le travail et les résultats.

Avec des équipes soudées et mobilisées, l’entreprise pourra se réorganiser, trouver de nouvelles marques, pour passer le cap difficile.